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Encéphalite à tiques: les cas risquent d'augmenter en France
Encéphalite à tiques: les cas risquent d'augmenter en France / Photo: LOIC VENANCE - AFP/Archives

Encéphalite à tiques: les cas risquent d'augmenter en France

Le risque d'encéphalite à tiques, une pathologie rare mais souvent grave, pourrait augmenter en France, a prévenu mardi l'Agence de sécurité sanitaire (Anses), soulignant l'identification de nouveaux vecteurs de transmission comme la consommation de lait cru.

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"Plusieurs éléments font craindre une augmentation du risque de transmission du virus de l'encéphalite à tiques en France", a indiqué l'Anses à l'occasion de la publication d'une expertise sur le sujet.

Cette maladie est provoquée par un virus transmis via certaines tiques. Il faut la distinguer de la maladie de Lyme, apportée par une bactérie transmise à l'homme par la piqûre de tiques, et bien plus fréquente avec plusieurs dizaines de milliers de cas par an en France.

L'encéphalite à tiques ne frappe qu'une trentaine de patients par an. Reste que ses séquelles sont souvent très lourdes.

"Parmi les personnes symptomatiques, 20 à 40% présentent des signes neurologiques de type méningite, qui peuvent entraîner des séquelles à long terme et une perte d'autonomie", a souligné Elsa Quillery, l'une des auteures de l'expertise, citée dans le communiqué.

Les inquiétudes de l'Anses portent notamment sur l'identification récente d'un mode jusqu'alors inconnu de transmission en France: la consommation de lait cru d'animaux préalablement infectés et non une piqûre directe de tique.

Un foyer a été identifié en 2020 en Auvergne-Rhône-Alpes: plusieurs personnes avaient développé une encéphalite après avoir consommé des fromages au lait cru de chèvre et de vache d'une exploitation du bassin d'Oyonnax.

"Le lait cru et les produits laitiers à base de lait cru de chèvre semblent présenter plus de risque de transmission que les produits laitiers issus d’autres animaux", avance l'Anses.

Autre sujet de préoccupation, "le virus étend sa zone de circulation, avec des cas signalés en dehors de l’Alsace, région historiquement concernée", poursuit-elle.

Face à ces risques, l'agence émet plusieurs recommandations: d'abord accentuer la surveillance de la circulation du virus, en particulier chez les animaux de manière à prévenir assez tôt sa transmission à l'humain.

Elle suggère de limiter l'exposition des chèvres, via l'installation de clôtures. Enfin, elle rappelle des précautions à prendre pour éviter les piqûres chez l'humain, notamment le port de vêtements longs dans les zones à risque comme les forêts.

S.Kyriakou--AN-GR