

Automobile: Lotus taille dans ses effectifs, mettant en avant les droits de douane
L'emblématique constructeur de voitures de sport anglaises Lotus a annoncé jeudi un plan de restructuration et pourrait supprimer "jusqu'à 550 postes", plus de 40% de son effectif au Royaume-Uni, mettant en avant les droits de douane américains.
Cette restructuration "est nécessaire pour assurer un avenir durable à l'entreprise dans un environnement automobile en constante évolution, marqué par l'incertitude liée aux changements rapides des politiques mondiales, notamment en matière de droits de douane", a indiqué Lotus dans une déclaration transmise à l'AFP.
Les constructeurs automobiles britanniques ont été très touchés par la vague de droits de douane imposée à partir d'avril par le président américain Donald Trump, qui veut rapatrier la production aux États-Unis.
Un accord entre Londres et Washington a finalement été conclu, entré en vigueur fin juin, réduisant les droits de douane pour les automobiles britanniques de 27,5% à 10% (dans la limite de 100.000 véhicules par an), mais ceux-ci restent plus élevés qu'avant.
Lotus Cars, filiale du groupe chinois Geely, possède plusieurs sites au Royaume-Uni, dont le principal est son usine de Hethel dans le Norfolk (est de l'Angleterre). Elle emploie dans le pays 1.300 personnes. Une autre usine Lotus à Wuhan, en Chine, est détenue directement par la maison mère.
Malgré cette cure d'amaigrissement, la marque assure "rester pleinement engagée au Royaume-Uni, et le Norfolk restera le siège de Lotus pour les voitures de sport, le sport automobile et le conseil en ingénierie".
En juin déjà, Lotus avait assuré n'avoir "aucun projet" de fermer l'usine, après des informations de presse en ce sens. Mais selon le Financial Times, le groupe explore la possibilité de produire des voitures aux États-Unis en réponse à la hausse des droits de douane imposée par M. Trump.
Lotus, cotée à New York et qui doit publier vendredi ses résultats semestriels, avait fait état au premier trimestre d'une perte réduite d'un tiers grâce à des charges d'exploitation en baisse.
Mais le nombre de véhicules vendus avait fondu de plus de 40% sur la période, en raison notamment de la transition de la marque vers de nouveaux modèles électriques.
De manière générale les exportations de voitures britanniques vers les États-Unis, qui avaient connu une chute brutale due aux droits de douane au deuxième trimestre, ont rebondi en juillet avec l'entrée en vigueur de l'accord commercial entre Londres et Washington, selon des chiffres publiés un peu plus tôt jeudi par l'organisme sectoriel SMMT.
X.Voulgaris--AN-GR