Athens News - Gaza: 56 personnes tuées jeudi, l'Espagne dénonce un "génocide"

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Gaza: 56 personnes tuées jeudi, l'Espagne dénonce un "génocide"
Gaza: 56 personnes tuées jeudi, l'Espagne dénonce un "génocide" / Photo: Eyad BABA - AFP

Gaza: 56 personnes tuées jeudi, l'Espagne dénonce un "génocide"

La bande de Gaza vit jeudi une nouvelle journée meurtrière, avec 56 personnes tuées par l'armée israélienne selon les secours, le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez dénonçant un "génocide".

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Après plus de 20 mois d'un conflit dévastateur, la population de Gaza est au bord de la famine, alerte l'ONU.

La Défense civile de Gaza a annoncé que 56 personnes, dont six qui attendaient de recevoir de l'aide, ont été tuées par des tirs israéliens jeudi matin dans différents secteurs du territoire palestinien.

Après avoir fait état d'au moins 35 morts dans plusieurs incidents, le porte-parole de cette organisation de premier secours, Mahmoud Bassal, a rapporté à l'AFP 17 nouvelles victimes après une frappe israélienne sur des civils rassemblés près du carrefour Al-Baraka, dans la ville de Deir al-Balah, au centre de la bande de Gaza.

Sollicitée par l'AFP, l'armée israélienne a dit "examiner" des informations faisant état de blessés près du carrefour de Netzarim (centre), où des gens s'étaient rassemblés. "Les troupes de Tsahal ont tenté d'empêcher les suspects de s'approcher et ont tiré des coups de semonce", a-t-elle indiqué.

Israël a partiellement assoupli fin mai un blocus total imposé au territoire palestinien début mars, qui avait entraîné de très graves pénuries de nourriture, médicaments et autres biens de première nécessité.

Les autorités israéliennes ont mis en place un mécanisme de distribution d'aide piloté par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), mais cela a donné lieu à des scènes chaotiques.

L'armée poursuit ses bombardements sur la bande de Gaza, dans le cadre d'une offensive visant, selon les autorités, à vaincre le groupe islamiste Hamas, auteur d'une attaque sans précédent contre Israël le 7 octobre 2023.

Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a qualifié jeudi de "génocide" la situation dans la bande de Gaza, en réclamant "un accès immédiat et urgent à l'aide humanitaire" dans le territoire palestinien, piloté par "les Nations unies".

Il y a aujourd'hui "une situation catastrophique de génocide" à Gaza, a martelé le dirigeant socialiste à Bruxelles en exhortant l'Union européenne a suspendre son accord d'association avec Israël.

- Pression croissante -

L'attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles.

Les opérations de représailles israéliennes ont entraîné la mort de 56.156 Palestiniens, majoritairement des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

Jeudi, des Palestiniens étaient réunis dans la cour d'un hôpital de Deir al-Balah (centre) devant des sacs mortuaires tâchés de sang contenant les corps de leurs proches tués dans une frappe israélienne.

"Ils ont tué le père, la mère et les frères, seulement deux filles ont survécu. L'une d'elles est un bébé âgé d'un an et deux mois et l'autre a cinq ans", a déclaré une femme endeuillée.

Depuis fin mai, près de 550 personnes ont été tuées à proximité de lieux de distribution d'aide humanitaire, alors qu'elles cherchaient à se ravitailler, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme a qualifié mardi de "crime de guerre" l'utilisation de la nourriture comme une arme à Gaza, exhortant l'armée israélienne à "cesser de tirer sur les personnes qui tentent de s'en procurer".

"Le soi-disant +mécanisme+ d'aide récemment créé est une abomination qui humilie et dégrade les personnes désespérées. C'est un piège mortel", a également dénoncé Philippe Lazzarini, responsable de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).

La GHF a nié que des incidents meurtriers se soient produits à proximité immédiate de ses points d'aide.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans fournis par les organisations opérant sur place.

Mercredi, le président américain Donald Trump a déclaré que de "grands progrès" avaient été réalisés en vue d'un cessez-le feu à Gaza.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu fait face à une pression croissante de l'opposition, de proches d'otages détenus à Gaza et même au sein de sa coalition, pour mettre fin aux combats.

Le Qatar, principal médiateur, a annoncé mardi le lancement d'une nouvelle initiative en faveur d'un cessez-le-feu.

Un responsable du Hamas, Taher al-Nunu, a déclaré mercredi à l'AFP que les discussions avec les médiateurs s'étaient "intensifiées".

Le gouvernement israélien a affirmé que les efforts pour ramener les otages israéliens encore retenus à Gaza - 49 dont au moins 27 sont morts -se poursuivaient "sur le champ de bataille et par le biais de négociations".

Q.Papadatos--AN-GR