Athens News - Les produits japonais et sud-coréens menacés d'une surtaxe de 25% aux Etats-Unis

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Les produits japonais et sud-coréens menacés d'une surtaxe de 25% aux Etats-Unis
Les produits japonais et sud-coréens menacés d'une surtaxe de 25% aux Etats-Unis / Photo: BRENDAN SMIALOWSKI - AFP/Archives

Les produits japonais et sud-coréens menacés d'une surtaxe de 25% aux Etats-Unis

Le président américain Donald Trump a promis lundi au Japon et à la Corée du Sud d'imposer une surtaxe de 25% sur leurs produits à l'entrée sur le sol américain, nouvelle étape dans son offensive bouleversant les échanges économiques internationaux.

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Ces droits de douane additionnels seront imposés "à partir du 1er août", affirme le chef de l'État dans des lettres quasiment identiques adressées à Tokyo et Séoul, et publiées sur sa plateforme Truth Social.

Pour la Corée du Sud, cela représente la même surtaxe que ce que Donald Trump avait annoncé début avril, avant d'accorder un délai pour donner une chance à la négociation.

Il s'agit en revanche d'une légère augmentation pour le Japon, qui devait initialement se voir infliger une surtaxe de 24%.

Les courriers soulignent que si des biens sont estampillés Japon ou Corée du Sud, mais proviennent en réalité d'ailleurs, une surtaxe "plus élevée" s'appliquera, sans que le montant soit donné.

Donald Trump avait annoncé qu'il enverrait lundi une première série de 12 à 15 lettres, à autant de partenaires commerciaux, mentionnant la surtaxe qu'il compte mettre en place sur leurs produits.

Il avait précédemment programmé l'entrée en vigueur de ces droits de douane additionnels au 9 juillet, mais vient de repousser l'échéance au 1er août.

Le président américain doit signer lundi un décret pour officialiser ce changement, selon sa porte-parole Karoline Leavitt.

- Sus aux déficits -

Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier, le milliardaire républicain a fait des droits de douane un axe central de sa politique économique: levier de négociation pour obtenir des concessions de l'extérieur, moyen de défendre l'industrie nationale ou encore source de nouvelles recettes publiques.

Il déteste l'idée que les États-Unis aient des déficits commerciaux, c'est-à dire qu'ils importent plus de marchandises en provenance d'un pays qu'ils n'exportent vers ce pays.

Il menace ainsi, depuis avril, des dizaines de partenaires commerciaux de droits de douane punitifs pour rééquilibrer les échanges.

Et il a déjà instauré une surtaxe plancher de 10% sur la plupart des produits entrant aux Etats-Unis et mis en place des droits de douane spécifiques sur certains secteurs (50% sur l'acier et l'aluminium, 25% sur l'automobile).

- Pas "d'empereur" -

Le ministre américain des Finances Scott Bessent, en pointe des négociations à Washington, a assuré lundi sur la chaîne de télévision CNBC que "plusieurs accords" seraient annoncés "dans les prochaines 48 heures".

"Ma messagerie était pleine de nouvelles propositions (des partenaires commerciaux des États-Unis, NDLR) hier (dimanche, NDLR) soir", a-t-il ajouté, tout en affirmant que "le président Trump s'attachait à la qualité des accords, pas à la quantité".

L'Union européenne (UE) a rapporté lundi qu'un "bon échange" téléphonique s'était tenu la veille entre la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et Donald Trump.

La semaine dernière, Donald Trump a annoncé un accord avec Hanoï, présenté comme favorable aux intérêts américains: une surtaxe de 20% sur les produits vietnamiens (au lieu des 46% agités en avril) entrant aux Etats-Unis, et "zéro" droit de douane sur les biens américains vendus au Vietnam.

Le président américain a par ailleurs menacé dimanche les pays du groupe Brics (comportant notamment Brésil, Chine, Inde, Russie et Afrique du Sud), réunis à Rio de Janeiro, d'une surtaxe supplémentaire de 10%, après qu'ils eurent critiqué son offensive douanière.

Les Brics ne veulent pas d'un "empereur", a protesté lundi le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva.

R.Zachariou--AN-GR