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Double évasion de Dijon: fin de cavale pour le détenu encore recherché
Double évasion de Dijon: fin de cavale pour le détenu encore recherché / Photo: ARNAUD FINISTRE - AFP/Archives

Double évasion de Dijon: fin de cavale pour le détenu encore recherché

Un fugitif, qui s'était enfui de la prison de Dijon en sciant les barreaux de sa cellule avec un co-détenu repris le lendemain, a été interpellé à son tour jeudi matin après trois semaines de cavale.

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Cet homme de 19 ans, considéré comme dangereux par la justice, a été retrouvé à 500 km au Sud, dans les quartiers nord de Marseille, sa ville natale.

Il a été arrêté dans la cité des Rosiers, copropriété dégradée dans un quartier connu pour abriter du trafic de stupéfiants, ont détaillé à l'AFP des sources proches de l'enquête.

La traque a été réalisée par les policiers de la Brigade nationale de recherche des fugitif et l'arrestation menée par la Brigade de recherche et d'intervention (BRI), a précisé le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez sur X, en leur adressant toutes ses "félicitations".

La double évasion, "à l'ancienne", était survenue le 27 novembre dans la maison d'arrêt de Dijon, un établissement connu pour sa vétusté.

Les deux hommes avaient scié les barreaux de leur cellule avec une lame de scie à métaux, vraisemblablement livrée par drone, et utilisé des draps pour s'enfuir.

L'un d'eux, âgé de 32 ans, qui était en détention provisoire pour violences conjugales, avait été repris 24 heures seulement après sa cavale, arrêté dans le bar d'un village de Saône-et-Loire.

Il fait désormais l'objet de poursuites supplémentaires pour "évasion en bande organisée et association de malfaiteurs". Et une femme de 25 ans a été mise en examen pour complicité.

- "Notice rouge" -

Une vaste opération policière, avec des commandos du Raid, avait été menée le 30 novembre à Besançon pour tenter d'interpeller le second. Sans succès.

L'intervention avait toutefois permis d'arrêter un homme de 19 ans, soupçonné de l'avoir aidé à s'enfuir, qui a ensuite été mis en examen pour complicité d'évasions en bande organisée et association de malfaiteurs et placé en détention provisoire.

Interpol, l'organisation internationale de police criminelle, avait ensuite émis une "notice rouge" aux pays membres de son réseau à la demande de la France, accompagnée de photos du jeune homme de face et de profil.

Au moment de son évasion, il était en détention provisoire, après avoir été mis en examen pour tentative d'assassinat et association de malfaiteurs.

Il est considéré comme "potentiellement dangereux" par la justice, avait indiqué à l'AFP Paul-Edouard Lallois, le procureur de Montbéliard (Doubs), où est instruit son dossier.

Incarcéré à de "très nombreuses reprises alors qu'il était mineur", il est "dans le registre de la criminalité organisée" et est soupçonné d'avoir participé à "un règlement de comptes sur fond de narcotrafic" à Montbéliard, après avoir été recruté, avec deux autres hommes, pour exécuter un "contrat criminel", avait-il précisé.

La maison d'arrêt de Dijon, établissement vétuste qui date de 1853, compte 311 détenus pour 180 places, soit un taux d’occupation de 173% selon le ministère de la Justice.

Elle figure parmi les six établissements pénitentiaires qui doivent bénéficier d'un plan "zéro portable" annoncé vendredi par le ministre de la Justice Gérald Darmanin. Dans le cadre de ce plan, 6,34 millions d'euros doivent être alloués à la maison d'arrêt de Dijon.

La double évasion dijonnaise a eu lieu quelques jours après la fuite, lors d'une sortie collective, le 14 novembre, d'un détenu de la prison de Rennes-Vézin. Ce dernier a été retrouvé et interpellé quelques jours plus tard à Nantes.

L.Konstantinou--AN-GR