Athens News - Tour de France: derrière Vauquelin, des Bleus plutôt pâles

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Tour de France: derrière Vauquelin, des Bleus plutôt pâles
Tour de France: derrière Vauquelin, des Bleus plutôt pâles / Photo: Anne-Christine POUJOULAT - AFP

Tour de France: derrière Vauquelin, des Bleus plutôt pâles

Lenny Martinez qui emmène Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard dans le final de la première étape de montagne, et enfile le maillot à pois... L'image est belle, mais trompeuse: hormis le rayon de soleil Kévin Vauquelin, le bilan des Français en ce début de Tour de France est plutôt terne.

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Il serait cruel de s'en tenir à une comparaison avec l'édition 2024, lors de laquelle les Bleus avaient décroché trois victoires lors des 10 premières étapes (Romain Bardet -avec le maillot jaune à la clé-, Vauquelin et Anthony Turgis), contre un zéro pointé cette année.

Il n'en reste pas moins qu'aucun Français n'a été en mesure de disputer la victoire -le meilleur classement est une quatrième place (Turgis, Romain Grégoire et Bruno Armirail).

Tour d'horizon à l'occasion de la première journée de repos.

. Des sprinteurs en deuxième classe

Les espoirs étaient minces et les quatre étapes de plaine l'ont confirmé: la victoire dans un sprint massif est hors de portée.

Après une belle quatrième place de Turgis à Lille, le plus en vue fut Bryan Coquard... à son corps défendant. Pris dans une bordure lors de la première étape, le coureur Cofidis est celui qui fit - bien involontairement - tomber Jasper Philipsen, contraint à l'abandon durant la troisième étape. Marqué par l'épisode, il a ensuite été victime d'une chute dans l'emballage final.

Aucun reproche possible non plus envers le jeune (23 ans) Paul Penhoët (Groupama-FDJ), 7e à Lille et 5e à Châteauroux. Quant à Arnaud Démare, dernier Français vainqueur d'un sprint dans le Tour (2018), il est un étage encore en dessous avec pour meilleur résultat une 13e place à Châteauroux.

. Le plafond de verre des puncheurs

Kévin Vauquelin, très en vue avec quatre Top 10, a focalisé l'attention. Mais plusieurs puncheurs tricolores ont réalisé de solides prestations sur les étapes accidentées, avec un 4 sur 10 à Boulogne-sur-Mer. Outre le leader d'Arkéa-B&B Hotel, le plus impressionnant fut Romain Grégoire (Groupama-FDJ), quatrième dans le Pas-de-Calais puis cinquième à Rouen, et quasiment capable de suivre les cadors dans les bosses finales.

Mais là est le plafond de verre sur ces étapes qui ont vu les ténors en découdre. Que faire contre un Mathieu van der Poel ou un Tadej Pogacar?

Julian Alaphilippe a bien tenté le coup à Boulogne-sur-Mer, terminant 5e, mais ses attaques ne semblent plus assez tranchantes, et il a été ensuite en retrait.

. Des baroudeurs au pain sec

Entre les étapes plates comme la main monopolisées par les sprinteurs et celles accidentées gagnées par les tenors, cette édition n'a jusqu'ici laissé que peu de place aux baroudeurs. Mattéo Vercher et Mathieu Burgaudeau (TotalEnergies) ont tenté une échappée-fleuve vers Laval, mais sans grand espoir, et ils ont dû se contenter du prix de la combativité.

En mode baroudeur-grimpeur, Lenny Martinez était attendu pour le 14-Juillet après un début de Tour extrêmement compliqué. Il a répondu présent, enfilant le maillot à pois porté jadis par son grand-père Mariano. A 22 ans, il a l'avenir devant lui mais, en attendant, le coureur de Bahrain a montré ses limites en étant lâché du groupe des échappés avant même le final au Mont-Dore.

. L'éclaircie du chrono

Le contre-la-montre reste un parent pauvre pour les Bleus avec un seul succès dans le Tour depuis le doublé de Jean-François Bernard en 1987 (Julian Alaphilippe en 2019).

Mais deux tricolores ont réussi à briller à Caen. Vauquelin, survolté sur ses routes normandes (5e), et le champion de France de la spécialité, Bruno Armirail, 4e à 35 secondes de Remco Evenepoel. Certes, il a profité d'un vent moins défavorable, mais il est longtemps resté 2e à deux secondes de l'Italien Edoardo Affini.

. Les "généralistes", au-delà du Top 10

Kévin Vauquelin, encore lui, a culminé au 3e rang -derrière Pogacar et Evenepoel et devant Jonas Vingegaard, excusez du peu-, mais la première étape de montagne l'a vu reculer au sixième. Pour le reste, si David Gaudu est absent, Guillaume Martin-Guyonnet vise comme d'habitude le général. Mais le Normand de 32 ans, 10e en 2023 et 13e l'an dernier, semble un ton en-dessous, avec une 25e place au Mont-Dore et un Top 10 lointain (il est 16e à plus de 10 min) même si la suite du Tour lui sera plus favorable.

Pour sa 2e participation, à 26 ans, Jordan Jegat (TotalEnergies) est en meilleur posture (14e à 1 min 30 sec du 10e) après un première partie de Tour prometteuse qu'il a terminé lundi proche du groupe Evenepoel.

V.Kalogerakis--AN-GR