

Equipe de France: Akliouche, nouveau candidat en attaque
Nouvelle perle de l'impressionnant vivier français en attaque, Maghnès Akliouche espère apporter ses étincelles au système offensif développé par Didier Deschamps, qui l'a convoqué pour la première fois pour les matches de qualification au Mondial-2026.
Le jeune Monégasque (23 ans) assure qu'il n'est "pas un croqueur de ballon" mais un joueur bien décidé à se couler dans le collectif.
Célèbre sur les réseaux pour ses buts spectaculaires et ses grigris de dribbleur, Akliouche a mis beaucoup en avant le collectif pour sa première conférence de presse en A au centre d'entraînement de Clairefontaine, mercredi, où les Tricolores préparent leur rentrée contre l'Ukraine, vendredi à Wroclaw (Pologne), et l'Islande, le 9 septembre au Parc des Princes.
"C'est ma première sélection. J'espère que je vais prendre du plaisir. Je vais d'abord m'intégrer au groupe et donner la meilleure version de moi-même", prévient-il.
"C'est un rêve d'être là", savoure le vice-champion olympique 2024, qui a une chance à saisir pour la Coupe du monde aux Etats-Unis, Mexique et Canada (11 juin-19 juillet 2026) grâce au 4-2-3-1 de Deschamps qui laisse la place à quatre joueurs offensifs... et à leurs remplaçants.
Ousmane Dembélé incertain pour l'Ukraine en raison d'une gêne à la cuisse gauche, Akliouche pourrait entrer en jeu pour ses premiers galops en A dès vendredi, pour bien lancer la campagne des Bleus, qui débutent contre leur plus redoutable adversaire dans le groupe D.
- "Liberté" -
"Sa marge de progression est de gagner en efficacité", a expliqué Deschamps le jour de sa première convocation. Avec deux buts et une passe décisive avec l'ASM, Akliouche a parfaitement démarré cette saison à cette aune.
Gaucher souvent aligné à droite par Adi Hütter en club, le gamin de Villemomble, en région parisienne, peut candidater en Bleu aux trois postes derrière l'avant-centre.
"A Monaco, je joue sur le côté, mais j'ai de la liberté aussi de repiquer dans l'axe. Après, peu importe où le sélectionneur pourrait me mettre, je ferai de mon mieux", ajoute-t-il.
Dans sa progression vers le haut niveau, le nouvel appelé en Bleu vient aussi de vivre sur le Rocher un été "un petit peu mouvementé" en raison du mercato.
Il pouvait partir, il est finalement resté et cela ne s'est décidé que dans les derniers jours du marché des transferts.
"Pour moi, c'est un peu nouveau, raconte-t-il. Je sais que ça fait partie aussi de la vie d'un footballeur de vivre ce genre de moment. Et je me suis adapté. Je me concentre sur le terrain, et je me sens bien à Monaco."
- "City-stades" -
Il précise qu'en Principauté, Paul Pogba lui a également "donné beaucoup de conseils avant d'arriver" à Clairefontaine.
Quand "La Pioche" devenait champion du monde, en 2018, Akliouche débarquait à 16 ans au centre de formation de l'ASM.
Auparavant il avait développé ses qualités "dans les city stades", où il a "beaucoup joué", avoue-t-il.
"Ca m'a beaucoup appris. Je n'étais pas un croqueur de ballon, je savais déjà la donner au moment où il fallait la donner. C'est vrai que de jouer dans des petits espaces déjà quand tu es gamin, ça te fait progresser techniquement", rembobine Akliouche.
Aujourd'hui il se décrit comme un joueur qui "essaie de créer des décalages" et qui doit "être décisif, en marquant ou par la passe".
Il n'oublie pas d'insister sur le repli défensif, pas seulement en bon élève mais en joueur convaincu: "Ca doit faire partie maintenant du bagage d'un joueur de haut niveau".
"Je suis capable aussi de tenir ce rôle, une équipe de haut niveau doit aussi être capable de bien défendre à des moments. Et je prends vraiment du plaisir à récupérer. Surtout à récupérer le ballon haut", ajoute Akliouche avec un sourire gourmand, comme s'il visionnait déjà une contre-attaque.
K.Papadimitriou--AN-GR