

Mondial de volley: les Bleues stoppées en quarts mais prennent date pour l'avenir
Le surprenant et historique parcours de l'équipe de France féminine pour son premier Mondial de volley-ball depuis 51 ans s'est arrêté en quarts de finale, jeudi à Bangkok face au Brésil (3-0: 25-27, 31-33, 19-25), mais est porteur de belles promesses pour la suite.
Les Bleues, qui disputaient le premier quart de finale de Coupe du monde de leur histoire, ne sont pas parvenues à rééditer leur exploit du tour précédent, où elles avaient éliminé (3-1) la Chine, alors quatrième mondiale.
Ni à pousser dans leurs ultimes retranchements les Brésiliennes (2e), troisièmes des JO-2024 et vice-championnes du monde en titre, comme lors de la Ligue mondiale en juillet et en poules lors de ce Mondial. Où elles avaient perdu à chaque fois au tie-break, la deuxième d'un cheveu (13-15) après avoir mené deux manches à zéro.
Elles ont cette fois bousculé les Auriverde, menées par leur star Gabi (13 pts) et l'autre réceptionneuse-attaquante Julia Bergmann (17 pts), pendant les deux premières manches. De nouveau dans le sillage de leur capitaine Héléna Cazaute (20 pts, meilleure marqueuse du match) et de la jeune pointue Iman Ndiaye (15 pts), cependant un peu moins en réussite que sur l'ensemble du tournoi, notamment au service (aucun ace).
- Cinq balles de set -
Cazaute et ses équipières pourront surtout regretter les cinq balles de set manquées dans cette deuxième manche.
En particulier celle à 27-26, d'abord annoncée gagnante avant que le point ne soit donné au camp brésilien, après challenge vidéo de son entraîneur, pour un doigt français un peu trop long.
De longues et irrespirables minutes plus tard, Gabi a conclu victorieusement et subtilement la cinquième balle de set brésilienne.
Les Bleues pourront aussi maudire les quatre points d'avance envolés dans cette deuxième manche cruciale, où elles menaient 19 à 15 avant d'encaisser un 0-4, notamment après une mauvaise réception et une rare attaque dehors de Cazaute.
Dans la première manche, qu'elles ont mal entamée (5-10), peut-être un peu stressées, avant de se rétablir (16-16 après deux contres gagnants d'Amélie Rotar puis Cazaute), elles ont cédé un peu auparavant (21-20 à 22-23).
Il n'y a eu en revanche aucun suspense dans le dernier set où, touchées par la perte sur le fil de la manche précédente, elles ont fait la course derrière, moins précises en attaque, réception et au contre.
Elles repartent cependant de Thaïlande les valises pleines de promesses, au bout de leur premier été passé sous les ordres de Cesar Hernandez, entamé par une solide deuxième campagne de Ligue des nations (neuvièmes, à une place du Final 8 alors qu'elles visaient avant tout le maintien).
Un an après avoir été balayées lors des premiers Jeux olympiques de leur histoire (trois défaites sèches), elles rivalisent avec les meilleures nations mondiales, malgré leur jeunesse et inexpérience à ce niveau-là, puisqu'elles évoluaient encore en deuxième division mondiale il y a deux ans.
Y.Kostopoulos--AN-GR