

Négociations en vue d'une trêve à Gaza: Israël prépare sa réponse après l'aval du Hamas
Israël prépare sa réponse après que le Hamas s'est dit prêt à négocier un accord de cessez-le-feu et de libération d'otages à Gaza, où les opérations de l'armée israélienne ont fait 32 morts samedi, selon la Défense civile locale.
Un responsable gouvernemental israélien a déclaré à l'AFP à la mi-journée qu'"aucune décision n'a(vait) été prise à ce stade sur la question".
Selon plusieurs médias locaux, le cabinet de sécurité israélien doit se réunir samedi soir, après la fin du shabbat, le repos hebdomadaire juif.
Le mouvement islamiste palestinien a affirmé vendredi soir qu'il était disposé à "engager immédiatement" des négociations sur une proposition de trêve parrainée par les Etats-Unis et transmise par la médiation du Qatar et de l'Egypte.
Le président américain, Donald Trump, a estimé qu'un accord pourrait être conclu "la semaine prochaine". Il s'est dit "très" optimiste, tout en soulignant que la situation changeait "de jour en jour".
"On espère qu'une trêve aura lieu", a témoigné à l'AFP une Gazaouie, Karima Al-Ras. "Des postes-frontières seront ouverts et de la farine pourra rentrer. Les gens attendent désespérément de la farine et meurent quand il vont chercher de quoi nourrir leurs enfants".
Selon une source palestinienne proche des discussions, la proposition américaine comprend une trêve de 60 jours pendant laquelle le Hamas relâcherait la moitié des otages encore en vie, en échange de la libération de Palestiniens détenus par Israël.
Sur les 251 personnes enlevées au premier jour de la guerre déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.
- Deux humanitaires américains blessés -
Sur le terrain, l'armée israélienne a récemment étendu ses opérations militaires dans la bande de Gaza, plongée dans une situation humanitaire critique près de 21 mois après le début des hostilités.
Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile gazaouie, une organisation de premiers secours, 32 personnes y ont été tuées depuis les premières heures du jour.
"L'explosion a été terrifiante, de nombreuses tentes ont brûlé, les femmes et les enfants étaient terrorisés", a raconté à l'AFP Mohammed Khafaja, qui dit avoir perdu son oncle et plusieurs de ses cousins dans une frappe nocturne à Khan Younès.
Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré ne pas être en mesure de faire de commentaires sur des frappes en particulier en l'absence de coordonnées géographiques précises.
La Fondation humanitaire de Gaza (GHF), organisation soutenue par les Etats-Unis et Israël, a par ailleurs annoncé que deux de ses employés américains avaient été blessés dans un "attentat" contre un de ses centres de distribution d'aide dans le sud du territoire, sans que leur pronostic vital ne soit engagé.
"L'attaque menée, selon les premières informations, par deux assaillants ayant lancé deux grenades sur les Américains, s'est produite à la fin d'une distribution (alimentaire) par ailleurs réussie", a précisé la GHF.
Compte tenu des restrictions imposées aux médias et des difficultés d'accès sur le terrain à Gaza, il est extrêmement difficile pour l'AFP de vérifier de manière indépendante les affirmations des différentes parties.
L'attaque du 7-Octobre a fait 1.219 morts du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles.
Au moins 57.338 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne de représailles israéliennes à Gaza, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU.
B.Ioannidis--AN-GR